PEPE
Berlinale 2024 Ours d'Argent de la Meilleure réalisation
Synopsis
Pablo Escobar c'est 30 milliards de dollars, 5000 meurtres, 80% du trafic mondial de cocaïne... et 1 hippopotame : voici l'épopée fantastique de Pepe, de la Namibie à Medellín.
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Pepe semble planer bien au-dessus des lectures et analyses pour laisser une place centrale et chérie au beau et à l’imaginaire. L’authentique, le faux, le sérieux et la fantaisie s’y mêlent en un désordre poétique qui ne ressemble à aucun autre. Le Polyester
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"Pepe" n'est pas un film facile d'accès. Les notions de temporalités et de lieux s'effacent rapidement face aux images de nature, où l'on peut voir plusieurs hippopotames, au profit d'une étrange poésie faite de légendes sur la force de l'animal ou le malheur qu'il peut présager. Les figures de la bête, d'Escobar, des opposants ou victimes, d'esclaves importés, semblent se confondre progressivement, tout comme les langues se mélangent, ou Noir et Blanc et Couleur alternent. Comme si une sorte de légende, forcément irrationnelle, se dessinait sous nos yeux, Abus de Ciné
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Pour composer ce récit épique et polyglotte (afrikaans, espagnol, allemand), la mise en scène s’organise de façon organique autour d’une esthétique ample, hétérogène, s’aventurant à la lisière de la fiction, du documentaire et de l’expérimental. Comme ces échappées plastiques, qui font alterner des plans en couleur du safari, une rivière filmée avec un drone et l’imposante silhouette du mammifère captée la nuit en infrarouge. Au fil de ce voyage fantasque, le réalisateur Nelson Carlo de los Santos Arias interroge subtilement les spectres du colonialisme et de l’ethnocentrisme, thèmes déjà abordés dans son précédent long métrage, Cocote (sorti en 2018), récompensé au festival de Locarno. Avec Pepe, le cinéaste dominicain signe un pamphlet fascinant, à la poésie iconoclaste. Trois Couleurs
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Il se peut aussi que Pepe ne soit qu’une blague cinématographique, mais même celles-là requièrent un certain tempo et une narration rythmée, et autant le son bizarre que l'hippopotame émet continue de résonner dans la tête du spectateur longtemps après que la salle se soit rallumée, autant tout le reste devient flou et disparaît beaucoup plus vite que n’importe quel réalisateur humain ne pourrait le souhaiter. Cineuropa
Réalisation
de Nelson Carlo de Los Santos Arias
Distribution
Avec Jhon Narváez, Fareed Matjila, Harmony Ahalwa, Shifafure Faustinus...
Année : 2024
Durée : 2h 02min | Drame
Nationalité : République dominicaine, Namibie, Allemagne, France
Titre original :