Synopsis

Ce film a été présenté en compétition au Festival de Cannes 2025. Et a remporté le prix du Jury, le prix soundtrack de la meilleure musique, mention spéciale des cinémas Art et Essai AFCAE 

Au cœur des montagnes du sud du Maroc, Luis, accompagné de son fils Estéban, recherche sa fille aînée qui a disparu. Ils rallient un groupe de ravers lancé à la recherche d’une énième fête dans les profondeurs du désert. Ils s’enfoncent dans l’immensité brûlante d’un miroir de sable qui les confronte à leurs propres limites.

  • C'est un film qui proclame sa propre sacralisation, qui se ritualise dès le début et dont le rythme et la techno dissonante invitent à la transe. Les Cahiers du Cinéma.
  • C’est difficile de parler de ce très grand film sans trop en dire. C’est une grande expérience de cinéma comme je n’en avais pas vécue depuis très longtemps. On commence dans cette rave au milieu du désert, avec des vrais raveurs réunis par Óliver Laxe, dans des plans hallucinants, notamment grâce à la musique de David Kangding Ray qui participe beaucoup à la texture du film, au lien entre son et image. La techno n’est pas là que par le son, elle est aussi à l’écran et dans une manière de passer de l’hébétement à la panique. Cela fonctionne aussi avec les personnages qui sont très bien incarnés. Libération.
  • C’est à la fois juste l’histoire d’une poignée de camionnettes qui roulent dans le sable, et c’est aussi une parabole colossale sur notre manière d’appartenir au monde, sur le fantasme irréalisable de vouloir se couper du reste de la planète, de devenir le plus ultime des déserteurs et ne jamais être rattrapé par la réalité. Tantôt halluciné tantôt crève-cœur, Sirāt est un voyage unique à ne pas manquer. Le Polyester
  • Le jeune cinéaste espagnol Oliver Laxe n’est plus vraiment un inconnu : prix FIPRESCI de la Quinzaine des Réalisateurs pour Vous êtes tous des capitaines (2010), grand prix Nespresso de la Semaine de la critique pour Mimosas : La Voie de l’Atlas (2016), prix du jury Un certain regard pour Viendra le feu (2019), le Galicien est « un enfant de Cannes ». Il est en compétition cette année avec Sirât, une œuvre libre, physique et métaphysique. Bande à Part
  • Selon l’islam, « sirât » renvoie à un pont qui relie l’enfer et le paradis et que l’on doit traverser au jour du Jugement dernier. Laxe l’envisage quant à lui comme « un chemin intérieur qui te pousse à mourir avant de mourir ». C’est dire si son film nous emmène très loin, dans les profondeurs arides d’une expérience hors norme. Tout en laissant émerger vers la fin de l’ambient cristalline, magnifique, qui provoque un mouvement inverse, nous faisant littéralement décoller. Non pas vers la félicité, elle n’existe pas ici. Disons vers une nouvelle vie, inconnue, en sachant qu’on vient de vivre un franchissement qui nous a fait autre. Télérama.

Réalisation

de Óliver Laxe

Distribution

Avec Sergi López, Bruno Núñez, Jade Oukid, Tonin Janvier...

Année : 2025

Durée : 1h 55min | Drame

Nationalité : Espagne, France

Titre original : 

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