Synopsis

Ce film a été présenté lors de l’édition 2025 du festival Mostra de Venise 2025 - Édition 82 ou il a remporté la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine. Silver Hugo - Meilleur scénario Festival de Chicago.

À la fin de son mandat, le président italien Mariano De Santis, veuf et homme de foi, doit décider de promulguer une loi sur l’euthanasie tout en examinant deux demandes de grâce pour meurtre. Entre convictions religieuses, pressions politiques et souvenirs de sa femme disparue, il s’interroge sur la valeur de la vie et le sens du pardon, cherchant la frontière entre justice et compassion.
À travers ce parcours tumultueux, Paolo Sorrentino (Il Divo, La Grande Bellezza) explore les thèmes de la corruption et de la responsabilité tout en mettant en lumière les jeux de pouvoir, le sens de l’éthique et la rigueur morale. Il signe ainsi une méditation saisissante sur le temps qui passe et la quête de rédemption dans un monde où vérité et intégrité sont constamment mises à l’épreuve.

  • Autour de cet homme qui a toujours vécu dans un costume de juriste et se considère lui-même comme un être gris, passif, un dialogue fructueux s’établit avec d’autres générations, dont celle de sa fille qui travaille à ses côtés et se plaint de ne pas assez connaitre son père. Il suffit d’une phrase juste pour éclairer tout à coup la grisaille (notamment à travers le chef de la sécurité du président, un joli personnage secondaire) et déclencher une clé pour appréhender l’avenir. Il y a quelque chose de moins resplendissant que d’habitude dans les images poétiques choisies par Paolo Sorrentino, de plus posé, presque austère, qui procure à l’arrivée un beau sentiment de sérénité. Le Bleu du Miroir.

  • Dans des séquences délicates, La Grazia fait sourire, et même fortement rire. Qui aurait imaginé Toni Servillo se prendre de passion pour le rap et en fredonner une fois la nuit tombée ? Malgré ses doutes, le voici bien obligé d'honorer ses dernières fonctions, de trancher une loi sur l'euthanasie, et de rencontrer les citoyen.nes à qui il pourrait accorder une dernière grâce. Dans ces moments-là, le président mêle son passé de juriste à ses propres expériences de vie pour trancher avec des dialogues et monologues bien écrits, venant cacher certaines séquences stylistiques plus lourdes comme Sorrentino les adore. Heureusement, tout se termine avec grâce. Marie-Claire.

  • Depuis une dizaine d’années, on pensait avoir perdu l’un des plus grands réalisateurs italiens en activité, fer de lance du renouveau du septième art de son pays. L’homme qui nous a offert l’immense chef-d’œuvre La Grande Bellezza avait tendance à totalement oublier le fond au profit d’une forme malgré tout toujours sublime dans ses dernières œuvres. En retrouvant le grand Toni Servillo, primé à la Mostra de Venise pour ce rôle, il revient en grande forme. La Grazia trace le portrait d’un président italien fictif sur la fin et empoigne des sujets lourds. Il n’oublie cependant pas de nous en mettre plein les yeux, mais aussi plein le cœur, avec une profonde mélancolie qui traverse l’écran et nous envoûte. Du grand cinéma, dialogué à la perfection et filmé comme une œuvre d’art, du cinéma unique tel que seul l’Italien peut nous en offrir. Le mag du Ciné.

Réalisation

de Paolo Sorrentino.

Distribution

Avec Toni Servillo, Anna Ferzetti, Orlando Cinque, Massimo Venturiello...

Année : 2026

Durée : 2h 11min | Drame, Romance 

Nationalité : France, Espagne, Maroc, Allemagne, Belgique

Titre original : Calle Málaga

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