ROMERIA
Synopsis
Ce film a été présenté lors de l’édition du festival Cinemed 2025. Et au festival de Cannes 2025
Afin d’obtenir un document d’état civil pour ses études supérieures, Marina, adoptée depuis l’enfance, doit renouer avec une partie de sa véritable famille. Guidée par le journal intime de sa mère qui ne l’a jamais quittée, elle se rend sur la côte atlantique et rencontre tout un pan de sa famille paternelle qu’elle ne connait pas. L’arrivée de Marina va faire ressurgir le passé. En ravivant le souvenir de ses parents, elle va découvrir les secrets de cette famille, les non-dits et les hontes…
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Une mise en scène à la fois charnelle, solaire et morcelée, dans la beauté des paysages de Galice, où s’offrent l’odeur de l’iode et la caresse dorée du soleil, mais aussi le froid d’une humiliation, la morsure des non-dits et du mépris social. Un tourbillon sensoriel et affectif, entre réalisme vif et rêverie contemplative, qui colle parfaitement au désarroi de Marina, l’intruse timide qui cherche sa place et ses réponses dans un récit qui se dérobe. L’héroïne modeste et inoubliable d’un film magnifique, qui navigue entre deux époques, avec la grâce fragile et opiniâtre d’un grand voilier. Télérama.
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Romería est également guidé par l'œil vagabond de la caméra, qui représente la perspective de Marina comme observatrice, depuis une distance de sécurité maintenue (mais non sans jouer de nombreux zooms, au propre comme au figuré) permettant au personnage de tout absorber : la chaleur humaine existant dans cette famille comme les silences chargés. Simón s'est de nouveau associée à la cheffe opératrice Hélène Louvart et ensemble, elles composent le monde intérieur le plus passionnant qui soit, où le mince voile séparant réalité et rêve exaucé n'existe presque pas. La main douce mais précise de la cinéaste façonne chaque séquence, chaque coupe, de manière à créer un espace presque magique où tout est possible. Comme dans tout pèlerinage, l’espoir et le doute marchent ici main dans la main, mais Romería dégage quelque chose de si chaleureux que c'est probablement le film de retour aux origines le plus beau et sincère de l'année. Cineuropa.
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Dans une langue cinématographique éprise de sensations maritimes, Carla Simón dresse un magnifique portrait de sa famille et de son parcours de vie. Les non-dits et les secrets font loi dans une œuvre attachante et solaire.
Romería n’a rien du drame narcissique et auto-centré. Le scénario échappe d’ailleurs aux excès du mélodrame. L’enjeu n’est pas de faire tirer les larmes au spectateur mais de montrer la manière dont chacun peut aller à la rencontre des secrets et des non-dits qui caractérisent toutes les histoires familiales. Il n’y a pas d’ambition psychanalytique dans le propos, même si des thèmes assez évocateurs d’une cure analytique sont abordés comme l’emprise maternelle, l’argent, le déni ou l’abandon. Peut-être autant de thèmes qui ont traversé toutes les cellules familiales et sont plus ou moins digérés par les générations en bout de chaîne. On pense ainsi aux théories psychologiques sur les héritages transgénérationnels qui peuvent encombrer l’inconscient des individus. AvoirALire. -
Avec des métaphores finement dosées et quelques éclats poétiques, Romerìa vient confirmer avec succès le talent dont la cinéaste espagnole faisait déjà preuve dans ses précédents films, Été 93 et Nos soleils, et fait même preuve d’une ambition narrative qui grandit au fil du récit. Simón trouve un équilibre élégant et harmonieux entre chronique douce amère et questionnements philosophiques (chaque chapitre s’ouvre par un sujet de dissertation). Tout à l’écran a l’air d’un réalisme simple et pourtant Romería aborde la question de la transmission avec une richesse qui touche en plein cœur. Le Polyester.
Réalisation
de Carla Simón.
Distribution
Avec Llúcia Garcia, Mitch, Tristán Ulloa, Janet Novás...
Année : 2025
Durée : 1h 55min | Drame
Nationalité : Espagne, Allemagne
Titre original :
